On sait que de nombreux non-dits, en particulier l’absence d’évocation de certains secrets de famille, peuvent perturber le psychisme des enfants, parfois sur plusieurs générations : incestes, enfant conçus hors du couple à la suite d’un viol ou d’une aventure amoureuse, adoption, procréation médicale assistée, condamnation d’un parent à de la prison, décès d’un proche par overdose,… etc.
Il y a ainsi une multitude de situations que les parents ont beaucoup de mal à aborder en vérité avec leurs enfants et pour lesquelles il importe de s’interroger sur la légitimité d’en parler en se demandant quels sont le meilleur moment et la meilleure façon de le faire, et aussi quelle est la personne qui doit se charger de cette tâche.
Ludovic Gicquel : Chef de Service (pédopsychiatrie) au Centre Hospitalier spécialisé Henri Laborit (Poitiers).
Auteur de plusieurs ouvrages notamment sur les automutilations et sur les troubles des conduites alimentaires chez l’enfant.