La révélation du diagnostic à une personne atteinte d’une maladie dont le pronostic est grave ou désespéré pose plusieurs types de problèmes qui concernent le médecin et/ou l’entourage du malade, dont les principaux tiennent au respect de la confiance du patient dans ses thérapeutes et ses proches et au retentissement psychologique possible de cette révélation (dépression réactionnelle aggravant le pronostic, ou stimulation d’une combativité bénéfique) dont la forme doit être mûrement pesée. Il s’y ajoute des aspects scientifiques liés à l’imprécision éventuelle du diagnostic et surtout du pronostic véritable, ainsi que des aspects médico-légaux et institutionnels concernant « l’annonce » du diagnostic. Toutes contraintes qui nécessitent une attitude réfléchie en fonction de chaque cas particulier pour sauvegarder au mieux les chances et/ou le confort physique et moral du malade.
Roger Gil
– Doyen honoraire dela Facultéde Médecine de Poitiers
– responsable de l’espace éthique du CHU de Poitiers
– Conseiller de la Présidence de Région Poitou-Charentes
– Membre du Bureau National de France Alzheimer
– Ancien Président du Comité régional d’éthique
– Président délégué dela Commissionlocale d’information